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Dior Homme : l’audace couture de Kim Jones applaudie debout

Envie d’explorer l'univers de la mode ? Après une entrée en matière, tirez le fil de l'histoire des vêtements ou des icones de la mode. Ensuite, les femmes feront défiler les actualités des maisons de haute couture ou des grandes marques, alors que les hommes suivront nos conseils d’habillement ou l’actualité des meilleurs tailleurs et grandes marques.

Au cœur de Paris, Kim Jones a présenté vendredi sa collection masculine Dior pour l’automne-hiver 2025-2026. Un défilé magistral où la ligne H imaginée par Christian Dior en 1954 se réinvente au masculin, faisant dialoguer les époques et les codes vestimentaires.

La ligne H revisitée, entre rigueur et audace

C’est dans une scénographie minimaliste, dominée par deux majestueux escaliers blancs, que s’est déroulé le spectacle. Première silhouette frappante : un mannequin aux yeux bandés, vêtu d’un ensemble noir dont la partie inférieure dévoile un manteau transformé en jupe — première manifestation de cette métamorphose des formes qui traverse toute la collection.
« La ligne H imaginée par Christian Dior était déjà au cœur de nos inspirations avant même que nous explorions les archives pour ce défilé. Elle possède des détails graphiques qui nous semblaient parfaitement transférables dans l’univers masculin », explique Kim Jones. Cette construction géométrique, présentée initialement dans la collection haute couture automne-hiver 1954-1955, offre une silhouette qui rappelle les années 1920, avec un rehaussement du buste et un abaissement de la taille vers les hanches.

Un vestiaire entre XVIIIe siècle et modernité

Les volumes oscillent entre des coupes cintrées et des formes plus amples. L’élément phare : les capes opéra, dont l’ampleur ceinturée emprunte directement au vestiaire féminin. Les matières nobles dominent, notamment les soies — faille et satin — qui confèrent aux silhouettes une élégance structurée.
La figure de Casanova imprègne la collection, notamment à travers des masques raffinés qui complètent plusieurs tenues. L’un d’eux, entièrement façonné en fines perles de rocaille, illustre la virtuosité des ateliers Dior. Cette référence au XVIIIe siècle se marie à une vision contemporaine du dandy romanesque.

Les accessoires comme manifeste

Les accessoires prolongent ce dialogue entre les codes masculins et féminins. Les souliers de ville et les bottes Dior Palmarès en cuir patiné sont ornés d’un nœud en satin, signature couture qui traverse l’ensemble de la collection. Des sneakers hybrides, brodées à la main et proposées en édition limitée, reprennent une broderie issue d’une chaussure d’archive de 1961.
Une châtelaine en argent sterling portée à la ceinture symbolise les outils du couturier — dé à coudre, ciseaux — et rappelle tant l’esprit victorien que l’univers de la haute couture. Les sacs jouent également sur cette dualité : les modèles Dior Roller en shearling côtoient des cabas Dior Normandie en cuirs d’exception.

Un final spectaculaire et une consécration

Le point culminant du défilé : une silhouette spectaculaire en rose pâle parée de broderies inspirées du modèle Pondichéry, créé par Monsieur Dior pour la collection haute couture printemps-été 1948. Un entrelacement minutieux de cristaux et de perles transparentes qui a suscité l’émotion du public.
La présentation s’est conclue par une standing ovation pour Kim Jones, qui dirige les collections masculines de Dior depuis 2018. Un moment d’autant plus marquant qu’il survient trois mois après l’annonce de son départ de Fendi, tout en confirmant la poursuite de son travail pour Dior au sein du groupe LVMH.
Quelques instants après ce triomphe, une autre reconnaissance attendait le créateur britannique : la Légion d’honneur, remise par Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue US.
Au premier rang de ce défilé événement, une pléiade de célébrités : Robert Pattinson, égérie Dior depuis 2016, les acteurs français Raphaël Quenard et Louis Garrel, ou encore le créateur Olivier Rousteing. L’athlète français Sasha Zhoya, qui avait exprimé son souhait de porter une jupe lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, a pu apprécier depuis sa place la vision novatrice de Kim Jones sur le vêtement masculin.

Stefane Girard
Stefane Girard
Spécialiste de la relation client et de la qualité de service, tout d’abord dans le tourisme puis dans d’autres secteurs en tant que consultant, j’ai également géré une société de vente en ligne d’articles de luxe. Tout au long de ma vie, j’ai étudié des sujets qui m’ont permis de développer une sensibilité pour l’esthétique et l’admiration du savoir-faire de ceux qui travaillent avec passion et talent à magnifier notre quotidien : les artisans d'art. Ce site me permet de partager avec vous mes centres d’intérêt et de rendre hommage à ces artisans de l’excellence.
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